Julia Lepère, née en 1987, écrit de la poésie depuis une dizaine d'années. Elle a fondé avec Fanny Garin la revue de poésie Territoires Sauriens-attention crocos, revue numérique qui a trois numéros à son actif. Elle se forme depuis environ,
...de N’importe qui est toi de Julia
Lepère.
Je
repense
Seul
le silence m’entourait
Je
m’ai noyée, je reprends je me suis
Avec
la poussière j’aimais jouer
Entre
les pierres des statues, il me semble
Que
cela commençait
Tu
durcis ton ombre De trois figures de pierre
Tu
entends le vacarme
Dans la forêt t’étouffent fougères pousses
Yeux animaux La vie t’échappe
Tes mains jouent dans la poussière pour
Saisir avant que tombe Jusqu’à la pluie
Ta déroute de mots
Tu
repenses
Dans la forêt t’étouffent fougères pousses
Yeux animaux La vie t’échappe
Tes mains jouent dans la poussière pour
Saisir avant que tombe Jusqu’à la pluie
Ta déroute de mots
Il
faudrait s’échouer au silence
Couvrir
comme tes ancêtres amour enfant
Leurs
cheveux cendres
Ne
pas penser que les trains ôtent, penser
A
l’outremer de ton regard
Juste
au bord du bleu
Tu voulais arriver aux corps mort des marais
Dans la tête un soleil cou coupé des mots volés
Dans la tête un soleil cou coupé des mots volés
Tu
reprends
Devant
toi Le soleil comble la mer, se coupant
Tu penses aux corps morts –un corbeau marin passe
Tu lui demandes si la mer tue comme les marais
Tu penses aux corps morts –un corbeau marin passe
Tu lui demandes si la mer tue comme les marais
Tu
repenses
Je
m’ai noyée j’ai peur de tout
Je
pensais à un homme dans un train un bout de pain
Rendu
appartenu, un homme où respirer
Rétablit
le rivage
Maintenant
il
Comble
le silence en écartant tes bras
Ton corps échappé d’eau
Il te rappelle quelqu’un
A cause du soleil aveugle
Il te rappelle quelqu’un
A cause du soleil aveugle
D’un
polaroid enfant blond
Tu
repenses
Est-il
possible que quelque chose résiste à vivre
Qu’au
fond du noyau dur du sens, je dis âme-amour,
Un
mot pour que je m’entende appeler
Tu
te reprends, serait-il possible que quelque chose résiste
A mourir
A mourir
Tu
repenses
Aux
animaux qu’on abat
J’aurais
pu voir dans les yeux d’un animal
Le
vacarme tenu lieu de forêt
Je
tisse des fils de pitié sans comprendre qu’ils me mènent
A
un cri noyau dur du sens
Dernier
appel, amour-âme un mot
N’importe qui toi animal aux plages décalquant
N’importe qui toi animal aux plages décalquant
Ton
image et rugissement
Feulement Hurlement
De plus loin tu te tiens et la mer ne t’a jamais paru
Si indifférente si
Terrée dans son cri
Feulement Hurlement
De plus loin tu te tiens et la mer ne t’a jamais paru
Si indifférente si
Terrée dans son cri
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